Chaque automne, c’est le même scénario : les jours raccourcissent, la lumière baisse, l’énergie aussi. On dort plus, on a moins d’envies … parfois même, le moral dégringole. Ce n’est pas une simple “petite baisse de régime” : environ 5 % de la population souffre d’une dépression saisonnière, une forme récurrente de dépression liée au manque de lumière naturelle.
Heureusement, il existe des leviers simples et accessibles pour mieux traverser cette période : bouger régulièrement, s’exposer à la lumière du jour, et maintenir des routines stables.
Dépression saisonnière : comprendre pour agir
Pour bien lutter, commençons par comprendre. La dépression saisonnière est un épisode dépressif qui revient en automne ou en hiver, souvent caractérisé par une grande fatigue, un besoin accru de sommeil, une augmentation de l’appétit (surtout pour les sucres) et une humeur triste ou ralentie.
Les approches reconnues par la recherche incluent la thérapie cognitivo-comportementale, la luminothérapie et surtout l’hygiène de vie : sommeil, lumière … et activité physique.
Pourquoi bouger aide vraiment ?
L’activité physique a un effet direct sur l’humeur
Une seule séance de sport peut réduire l’anxiété et améliorer le bien-être immédiat. À plus long terme, la pratique régulière diminue les symptômes dépressifs. Ces effets sont bien documentés par l’OMS et les CDC : l’activité physique agit comme un véritable antidépresseur naturel.
Comptez sur la synergie lumière + mouvement
Marcher dehors, c’est faire d’une pierre deux coups : activité physique et exposition lumineuse. Un essai clinique (PubMed) montre que les deux approches soulagent les symptômes du TAS, la lumière étant particulièrement utile sur la fatigue et la somnolence, tandis que le mouvement agit sur l’humeur et la motivation.
Épaulez votre horloge biologique
Le manque de lumière dérègle notre rythme circadien. Or, l’exercice – surtout pratiqué le matin – aide à recaler cette horloge interne, en stimulant la vigilance et la sécrétion de dopamine et de sérotonine. Résultat : on se sent plus “réveillé” et plus stable émotionnellement. (PMC)
Votre plan “anti-blues d’hiver”
Pas besoin de devenir marathonien : la régularité compte plus que la performance. Voici une suggestion de programme simple, sûr et validé par les repères officiels de l’OMS.
1. La règle des 20–30 minutes de jour
Chaque jour, sortez à la lumière du jour (matin ou midi) pour marcher d’un bon pas 20 à 30 minutes. C’est la dose minimale de lumière et de mouvement pour entretenir votre équilibre mental et physiologique.
2. La base hebdo “santé mentale”
Visez 150 à 300 minutes d’activité modérée par semaine (marche active, vélo doux, natation tranquille) + deux séances de renforcement musculaire. Fractionner en blocs de 10–20 minutes est parfaitement efficace.
3. Trois routines faciles pour varier
- Morning-light walk (20 min) : échauffement 5 min → marche modérée 12 min → retour au calme 3 min.
- Circuit salon (20 min) : 3 tours = 10 chaise-debout • 12 tirages élastique/serviette • 8 fentes arrière / jambe • 30 s planche.
- Reset midi (15 min) : 10 min de marche dehors + 5 min d’étirements du dos/épaules → boost garanti pour l’après-midi.
4. Respecter votre rythme biologique
Le matin, combinez lumière + mouvement pour un effet stimulant. En fin de journée, restez sur des intensités modérées pour ne pas gêner l’endormissement.
5. Les bons “combos” si besoin
La luminothérapie (boîte 10 000 lux, sans UV) le matin peut compléter efficacement l’activité physique. Parlez-en à votre médecin ou votre psychologue avant de commencer.
Motivation et sécurité : le duo clé de l’hiver
Quand la météo devient maussade, il est facile de remettre à plus tard. Pourtant, 20 minutes de mouvement cinq jours par semaine suffisent à faire une vraie différence.
Préparez votre plan A/B/C :
- A : marche en extérieur,
- B : escaliers si pluie,
- C : circuit à la maison.
Zéro excuse, juste des options.
Pensez à vous équiper correctement : vêtements respirants, éléments réfléchissants, chaussures antiglisse. Et surtout, écoutez votre corps : bouger oui, mais toujours en sécurité.
Enfin, si la tristesse s’installe (plus de deux semaines, perte d’intérêt, idées noires, grande fatigue), parlez-en rapidement à un professionnel de santé, médecin ou psychologue. N’oubliez pas : prendre soin de soi, c’est aussi savoir demander de l’aide.
En résumé ?
Contre la dépression saisonnière, le mouvement est un allié accessible, puissant et sans effet secondaire.
Chaque marche, chaque séance, chaque respiration au grand air est une victoire sur la grisaille.
Alors cet hiver, faites équipe avec votre corps : bougez, respirez, exposez-vous à la lumière — c’est votre meilleure thérapie naturelle.
Vous désirez en savoir plus ? N’hésitez pas à me contacter au plus vite !
